Académie pour la vie : aider les plus fragiles en temps de pandémie

Anne Kurian

Dans une « Note sur la crise du Covid-19« , l’Académie pontificale pour la vie invite à protéger spécialement « les plus fragiles, parce qu’ils paient le prix le plus fort de l’épidémie », ce 30 mars 2020. L’âge ne peut être le seul critère d’évaluation d’un traitement, rappelle-t-elle aussi.

Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie, a remis le texte au pape François, lors d’une audience dans la matinée : « Le pape m’a confié sa double préoccupation, rapporte-t-il : dans le présent, sur la façon d’aider les plus fragiles ; pour l’avenir, sur la façon d’en sortir plus forts dans la solidarité, pour que de cette crise émerge un ‘plus’ de fraternité au niveau global ».

En pleine pandémie du Covid-19, les 163 académiciens soulignent que la crise a mis en évidence « une vérité de la condition humaine trop souvent oubliée : sa vulnérabilité ».

« Dans notre monde où nous sommes étroitement interdépendants, ce qui arrive à l’un devient déterminant pour tout le monde, écrivent les membres de l’Académie pour la vie ; les conséquences de nos actions retombent toujours sur les autres. Il revient au choix libre des êtres humains de transformer cette interconnexion de fait en solidarité responsable. »

Dans le domaine de la santé, la note évoque des questions éthiques, s’inquiétant du manque de ressources face à l’urgence sanitaire. Les décisions ne peuvent se fonder sur « une différence de valeur de la vie humaine et de la dignité de toute personne, qui sont toujours égales et inestimables », affirme-t-elle en appelant à faire tout le possible pour « augmenter les équipements médicaux ».

Il s’agit en revanche de réaliser les traitements « sur la base des besoins du patient et de l’évaluation des bénéfices cliniques prévisibles ». « L’âge, insiste le texte, ne peut être le critère unique et automatique de choix, et quel que soit le cas nous ne devons jamais abandonner la personne malade : soins palliatifs et traitement de la douleur ne peuvent jamais être négligés ».

ZENITH