Lettera al nuovo Rettore dell’Università La Sagesse di Beirut
Cher Prof. Lara Karam Boustany,
avant appris votre récente nomination comme Recteur de l’Université La Sagesse, je voudrais vous présenter mes meilleurs vœux pour la tâche importante qui vous a été confiée et confirmer la collaboration de l’Institut Théologique Pontifical Jean-Paul II, avec l’Institut de la Famille actif à la Faculté des Sciences Religieuses et Théologiques de l’Université, en service pour le Moyen-Orient.
Un mois après l’explosion dévastatrice qui a ravagé la ville de Beyrouth, je souhaite vous exprimer aussi toute mon affection et ma proximité, à vous, à toute la communauté de l’Université La Sagesse et à tout le peuple libanais en ce moment de grande douleur et de grande souffrance.
Mon amour pour ce merveilleux pays remonte à loin, aux années de ma jeunesse, quand avec mon camarade d’études Béchara Boutros Raï, l’actuel patriarche maronite, nous avons échangé nos pensées et nos espoirs. Je me souviens encore avec beaucoup d’émotion de ma première visite au Liban, en novembre 1982, 40 jours après le massacre de Sabra et Chatila; un autre moment sombre de l’histoire de ce peuple, qui n’a jamais perdu la foi et l’espoir, et qui a toujours réussi à se relever avec beaucoup de force et de vigueur.
Depuis lors, mes visites ne se sont pas arrêtées, mais se sont plutôt succédées régulièrement, jusqu’à mon dernier voyage en avril 2019, lorsque, en tant que Grand Chancelier de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II, avec le cher président Mgr Pierangelo Sequeri, j’ai eu la joie de rencontrer votre communauté universitaire, en bénéficiant d’un accueil chaleureux.
Comme le Saint-Père l’a rappelé lors de l’audience générale du dernier 2 septembre, le Liban représente quelque chose de plus qu’un État : c’est un espace de coexistence et de dialogue entre différentes cultures et traditions religieuses, un exemple de pluralisme, un patrimoine précieux pour l’Orient et l’Occident, et en tant que tel, il doit être défendu et protégé, et ne peut être laissé seul.
Le président, les professeurs et tout le personnel de l’Institut se joignent à ce message d’affection, renouvelant avec un cœur sincère le désir d’être près de vous dans ce grand moment d’épreuve.
Avec mes meilleurs vœux pour votre nouvelle mission,
Vincenzo Paglia